Transformation numérique et qualité de vie au travail

Dans le cadre d’une mission réalisée pour une association reconnue d’utilité publique, nous avons abordé l’intégration du numérique dans les démarches de prévention des risques psychosociaux.
Une intervention a notamment été programmée en collaboration avec le CHSCT avec pour objectif de sensibiliser à la démarche de prévention des RPS et d’accompagner les travaux autour de la mise à jour du document unique (DUERP). Les impacts du numérique sur les RPS et la QVT, un sujet d’actualité !

Le numérique pour améliorer la qualité de vie au travail

A l’occasion de la 13ème Semaine pour la qualité de vie au travail, TNS Sofres et l’ANACT ont publié les résultats d’une enquête conjointe sur le thème « Mieux travailler à l’ère du numérique » réalisée auprès de 1 003 salariés et 205 chefs d’entreprise ou DRH (voir le dossier sur anact.fr).
Selon cette étude, le terme « numérique » évoque quelque chose de positif à 60% des salariés et à 88% des chefs d’entreprise. Plus encore, 85% des salariés estiment que l’usage des technologies numériques a eu un impact positif sur leur qualité de vie au travail, et 90% des chefs d’entreprises que cet usage a eu un impact positif sur la qualité de vie au travail des salariés de leur entreprise.
Un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle avec notamment le télétravail, des échanges facilités avec les réseaux sociaux, une plus grande autonomie et un accès facilité à la formation… Le développement des technologies numériques s’accompagne d’une vision positive. Ce constat est partagé encore plus fortement par les CSP+ et les managers, mais moins par les femmes et les salariés les plus âgés qui sont plus modérés sur le sujet…

Des risques psychosociaux à identifier et prévenir

Ceux qui considèrent par exemple que la capacité de concentration, l’ambiance dans l’équipe, l’équilibre vie privée / vie professionnelle et les horaires de travail se sont améliorés sont aussi nombreux que ceux qui jugent qu’ils se sont dégradés (1 salarié sur 5). Par ailleurs, nombreux sont ceux qui perçoivent une dégradation au niveau du dialogue social, de la charge de travail, la pression sur les délais et le niveau de stress.
La transformation numérique pose en effet aussi de nombreux problèmes aux individus comme aux organisations et amène de nouveaux facteurs de risques psychosociaux.
Nous explorerons prochainement plus en détail la question de l’infobésité et de l’hyperconnexion, de l’obsolescence des compétences et du tracking. Peut-être commencerons-nous par la gestion des e-mails, souvent désignée comme le facteur principal de cette surcharge informationnelle en entreprise ? Affaire à suivre…